2 500 nouveaux habitants

janvier 2015

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Mémoire

  • Territoire

    Crédit photo : Emmanuel Wanty

    Crédit photo : Emmanuel Wanty


    Un outil pour guider le développement du centre

    Archive du Journal Le Soir, du mardi 29 janvier 2008, page 8.

    Le futur centre se dessine, suite à la reconversion de la sucrerie. Rendez-vous dans dix ans et davantage.

    Reconvertir et développer le site industriel désaffecté en liaison avec le centre, telle est la mission confiée au bureau d’architecture ABR. Le point sur cette étude de deux ans dont les principes ont été approuvés à l’unanimité au conseil.

    Objectifs. L’auteur de projet a planché sur un schéma d’aménagement qui fixe les orientations urbanistiques d’une zone couvrant 380 hectares entre la N5, la route betteravière, les bassins de décantation de l’ancienne sucrerie et, au nord-ouest, la limite entre les terres urbanisables et agricoles. Soit un peu plus de 4 % de la surface de la commune mais occupée par 30 % de la population. Les objectifs sont nombreux : développer le centre et ses commerces, favoriser la mobilité, renforcer le maillage entre les quartiers, etc. « Ce schéma n’a aucune valeur réglementaire, il peut être modifié », prévient l’architecte Christian Berger.

    Sucrerie. La Région wallonne a confié à la Sarsi, société d’intérêt public, le pilotage de l’aménagement de ce site de 140 hectares dont elle deviendra propriétaire en février pour 5 millions d’euros. Sont en vue 350 logements. Ils amèneront quelque 875 habitants, une maison de repos de 100 lits, une résidence service dans les anciens bureaux de la Sucrerie et, à l’arrière, un parc public comportant des zones privées pour les personnes désorientées.

    S’y ajouteront sur 37 ha des petites et moyennes entreprises auxquelles on accédera par la route betteravière. Une zone sportive servira de tampon entre les logements et le zoning. Elle permettra de regrouper les terrains et salles actuellement disséminés dans le centre. Les utilisateurs pourront partager les parkings avec les entreprises.

    Il restera une zone naturelle gérée par la Région wallonne dont l’étendue reste à préciser. Les naturalistes et deux associations locales rêvent de créer une réserve naturelle accessible au public sur les 45 ha des bassins de décantation. Ajoutons que la Sucrerie du groupe Südzucker conservera 3 ha pour ses silos et que le parc à conteneurs sera déplacé à l’entrée du parc économique.

    Place de la Gare. Remodelée, elle accueillera logements, commerces et le Pré-Ravel qui reliera d’ici quelques mois les centres de Genappe et de Court-Saint-Etienne. La SNCB restera propriétaire de l’assiette de la voie ferrée, histoire de ne pas hypothéquer les chances de rétablir un jour la ligne Ottignies-Nivelles.

    Six noyaux. Le schéma d’aménagement détaille aussi le futur visage de six autres zones : rue de Villers, Îlot Mintens et rue de France, zone Taburiaux, etc. Elles auront des densités d’habitat propres en fonction de la localisation et de l’environnement. Ainsi, autour du Pavé Saint-Joseph (8,5 ha), 120 logements unifamiliaux amenant quelque 300 habitants seraient construits de façon à offrir une perspective sur le site classé de Notre-Dame de Foy. Dans la zone Beghin (7,7 ha), on envisage quelque 240 logements (600 habitants) et une nouvelle voirie débouchant par un rond-point dans la rue de Ways. Celle-ci pourrait alors être mise à sens unique jusqu’aux feux tricolores du centre.

    Fiches. Pour chacune de ces zones, les auteurs du schéma ont établi des fiches qui détaillent la superficie, la densité, la forme bâtie, les outils d’aménagement à mettre en œuvre, etc. Le but est de guider les futurs investisseurs.

    Accroissement de la population. Ces changements amèneraient au maximum quelque 950 nouveaux logements, soit 2.500 habitants. La volonté est de mélanger logements résidentiels, moyens et sociaux. Cela représente une croissance de 18 % par rapport à la population totale de la commune (14.000 habitants), mais de 62,5 % par rapport à celle du centre. Ces projets se réaliseront dans les dix, vingt, voire trente ans à venir. Ils devront donc être accompagnés d’un aménagement des routes et d’un accroissement des équipements (écoles, crèches et commerce). Le bourgmestre Gérard Couronné (MR) et le bureau d’études le disent : « Ce ne sont pas les commerces qui feront venir les habitants. C’est en attirant de nouveaux habitants que l’on amènera le commerce à se développer dans le centre. »

    MOREAU, Catherine


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