Rachat par la région wallonne

janvier 2015

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Mémoire

  • Territoire

    Crédit photo : Grégory Vandevyver

    Crédit photo : Grégory Vandevyver


    Archive du Journal Le Soir, Samedi 28 avril 2007, page 11.

    La Région wallonne pilotera la reconversion du site industriel. Notamment l’achat au groupe Südzucker.

    L’eau a coulé sous les ponts de la Dyle depuis ce jour sinistre de janvier 2004 où le groupe allemand Südzucker, propriétaire de la Raffinerie tirlemontoise, annonçait la fermeture de l’entreprise née en 1870. La Ville confia d’abord à l’Intercommunale du Brabant wallon le soin de négocier le rachat du site et d’y créer un parc d’activités économiques pour PME.

    L’on piétinait. Vendredi, le ministre wallon du Développement territorial, André Antoine (CDH), a annoncé que la Sarsi (Société d’assainissement et de rénovation des sites industriels du Brabant wallon) servira désormais de « guichet unique ». Dotée d’une enveloppe de 1.360.000 euros, elle pilotera l’acquisition et l’assainissement du site. Suffisant ? Le comité d’acquisition du ministère des Finances établira le prix d’un site où subsisteront des activités industrielles : Südzucker y conservera une surface de 11.300 m2 avec un bâtiment et des silos destinés à l’entreposage de produits d’autres usines du groupe.

    Autre mission de la Sarsi : la création d’un comité d’accompagnement réunissant la commune, le groupe allemand, l’IBW (Intercommunale du Brabant wallon), la Région wallonne, les cabinets des ministres Antoine et Lutgen (environnement) et peut-être la société d’habitations Notre Maison. « C’est que nous souhaitons créer sur ce site d’une centaine d’hectares une zone de PME de 30 hectares, refermer l’espace de la place de la gare par des logements, conserver les bassins de décantation pour aménager une zone naturelle ouverte au public et rendre le reste du site à l’agriculture », précise Gérard Couronné, le maïeur genappien.

    Südzucker n’a pas intérêt à « se sucrer » sur le terrain

    « Ce projet concrétise le plan Marshall, explique André Antoine. Il marque une volonté de reconvertir un site industriel désaffecté et de remédier à la saturation des zonings dans le Brabant wallon. Et cela par le biais d’un partenariat entre secteurs public et privé : le groupe Südzucker qui désire maintenir une activité sur le site n’a pas intérêt à se sucrer sur le terrain alors que la Région a investi voici quelques années dans la construction d’une route betteravière desservant la Sucrerie depuis la N5. »

    Les choses ne devraient pas traîner : oubliée, la procédure d’antan où il fallait passer par l’élaboration d’un plan communal d’aménagement et d’une étude d’incidences. Désormais, sitôt que la Ville aura défini le périmètre du site à réhabiliter, le fonctionnaire délégué de la Région pourra déroger au plan de secteur en fonction du projet de développement du site. « De quoi fameusement raccourcir les délais, conclut Antoine. Dans neuf mois, la zone à bâtir devrait être prête. »

    MOREAU, Catherine.


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